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Inauguration d’un onzième musée départemental dédié à Champollion, nouveau bâtiment pour les Archives départementales, livraison de la première phase de la restauration de la façade de l’abbaye de Saint-Antoine, lancement de la quatrième saison de Paysage-Paysages, nouvelles expositions…
L’année culturelle 2020 promet d’être encore étincelante en Isère ! Mais la culture ne se résume pas à ces grands projets emblématiques. Si le Département, à l’instigation de son président Jean-Pierre Barbier, a choisi de mettre la création et l’art sur le devant de la scène au cours des douze prochains mois, c’est aussi pour valoriser le travail de fond mené depuis 2015 pour irriguer tous les territoires de l’Isère, du canton le plus rural aux périphéries urbaines, au plus près des habitants de tous âges.
L’ambition est de mettre la culture au cœur de toutes les politiques départementales.Dans les écoles, les maisons de retraite, à la ville comme aux champs, des artistes tout au long de l’année viendront piquer notre curiosité et nous inviter à voir notre quotidien avec d’autres yeux.
Car la culture, c’est ce qui nous rassemble. Et c’est un besoin vital, en ces temps de désenchantement général !
Des projets labellisés « Année de la culture » partout en Isère
“La culture ne s’hérite pas, elle se conquiert”, disait André Malraux. À l’ère des industries culturelles de masse et d’Internet, cet adage n’a rien d’anachronique. Soixante ans après, l’esprit de conquête et les ambitions culturelles semblent en effet avoir cédé le pas aux exigences de rentabilité et de satisfaction immédiate des désirs.
Sur fond de baisse chronique des dotations publiques, les inégalités se creusent. À contre-courant de cette tendance, le Département de l’Isère a fait le choix, depuis 2015, de replacer la culture au cœur de toutes ses politiques publiques. “Elle doit être présente dans l’éducation, l’insertion, la prise en charge du handicap, le sport, l’agriculture, les transports ou la santé. C’est notre meilleur rempart contre l’obscurantisme et l’intolérance, martèle le vice-président Patrick Curtaud. Il est inacceptable dans une société comme la nôtre d’avoir un taux d’illettrisme de 7 % de la population !”
Le seul département à gérer un reseau de 11 musées
Préservation du patrimoine et des archives, développement de la lecture publique, diffusion et création artistiques, soutien aux pratiques amateurs : loin de se cantonner à ses compétences obligatoires, le Département de l’Isère s’engage sur tous les fronts de la culture.
Bien sûr, il n’agit pas seul : en mars dernier, une convention-cadre sur trois ans était signée avec l’État pour graver dans le marbre un partenariat innovant, qui confère au Département un rôle moteur. “Il existe une exception culturelle en Isère de par sa richesse patrimoniale, son volontarisme politique, sa dynamique d’innovation. C’est d’ailleurs le seul Département à gérer un réseau de 11 musées !”, reconnaissait alors le préfet, Lionel Beffre.
Le nouveau « plan lecture » adopté en juin dernier pour la période 2020-2026 illustre cette ambition d’aller toujours plus loin dans la proximité et le partage des ressources de sa bibliothèque départementale. Après un gros travail de mise en réseaux, les 303 bibliothèques situées dans les communes de moins de 10 000 habitants verront ainsi leur accompagnement renforcé auprès des publics en difficulté et des tout-petits, ainsi que dans l’accès au numérique.
Dans un autre registre, celui du spectacle vivant, des enseignements artistiques et de l’éducation culturelle, les structures associatives ou communales sont encouragées à mener des projets communs au service du plus grand nombre. Par ailleurs, des résidences d’artistes se multiplient sur tous les territoires pour travailler dans la durée et au plus près des habitants.
En marge du patrimoine monumental, le Département a également mis en place un plan de restauration important de tout ce patrimoine de proximité, tant public que privé, qui fait partie de notre héritage culturel : un lavoir, une ancienne école, une scie battante… Du passé au futur, la culture se transmet et se partage pour nous redonner envie d’aller de l’avant.
Interview
Patrick Curtaud, vice-président du Département chargé de la culture, du patrimoine et de la coopération décentralisée, président de l’Aida (Agence iséroise de diffusion artistique).
Isère Mag : Pourquoi lancer une Année de la culture en Isère ?
Patrick Curtaud : En 2015, nous avons impulsé une nouvelle politique qui redonne du sens et de l’espoir à tous les acteurs culturels en Isère, qui avaient vu leurs moyens fondre de 35 % au fil des années. La culture pour nous, ce n’est pas une variable d’ajustement, mais un des éléments fondateurs de la construction d’un individu, au même titre que l’éducation. Ce n’est ni superflu, ni accessoire !
Dès la première année de notre mandat, nous avons donc augmenté le budget de 12 %, puis encore de 9 % la seconde année… En quatre ans, l’enveloppe dédiée à la culture a quasiment doublé pour atteindre 38 millions d’euros en 2019. C’est unique en France à ma connaissance ! Cette Année de la culture est la concrétisation de cet engagement que nous avons pris en arrivant, et un message à tous les Isérois : la culture nous concerne et doit nous rassembler tous !
I. A. : Quels seront les points d’orgue de cette année culturelle ?
P. C. : Bien sûr, il y aura l’inauguration du musée Champollion à Vif, la réception du nouveau bâtiment des archives départementales à Saint-Martin-d’Hères, la poursuite de gros chantiers de restauration du patrimoine à Saint-Antoine-l’Abbaye, la quatrième et dernière saison de Paysage-Paysages, le Festival Berlioz…
Mais aussi une douzaine d’autres événements labellisés « Année de la culture » qui permettront de toucher tous les Isérois, de moins de 7 ans à plus de 77 ans, sur tous les territoires de l’Isère.
Tout cela bien sûr en plus de tous les autres projets que nous soutenons chaque année pour développer la lecture publique, faire vivre la création et le spectacle vivant, restaurer le patrimoine qui fait l’âme de nos villages…
On leur a demandé....
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Plus d’infos : www.isere-culture.fr, rubrique Patrimoines/Le Patrimoine en carte et dispositifs/ Le label patrimoine en Isère.
Un label pour valoriser le patrimoine d’intérêt départemental
Bâti au début du XVIIIe siècle, puis reconstruit au milieu du XIXe pour fondre les minerais de fer, le haut-fourneau de Marcieu à Saint-Vincent-de-Mercuze est un témoin important de l’histoire industrielle du Grésivaudan.
Il alimentait entre autres la fonderie des canons de Saint-Gervais, les forges d’Allevard et de Rives. En février 2019, il a obtenu le label Patrimoine en Isère attribué par le Département pour distinguer des bâtiments, qui s’ils ne sont pas protégés au titre des Monuments historiques, ont un intérêt patrimonial avéré. Sont concernés tous les patrimoines quels que soient leur âge et leur vocation : civile, militaire, industrielle, artisanale…
L’objectif est de valoriser ce patrimoine isérois, de mieux le faire connaître et d’assurer sa conservation. Ce label est attribué par une commission, composée d’élus et de personnes compétentes, qui se réunit une ou deux fois par an. Peuvent en faire la demande les communes et intercommunalités mais aussi les propriétaires privés.
En contrepartie d’aides techniques et financières du Département, les bénéficiaires s’engagent à effectuer des travaux dans le respect de l’ intérêt patrimonial. Quatre-vingt-neuf sites sont labellisés.
Infographie
Malika Doray, auteure de littérature jeunesse, a créé un très bel ouvrage pour les enfants isérois.
Un livre comme premier cadeau dans sa vie ! C’est l’idée qu’a eue le Département de l’Isère pour donner le goût de lire dès le plus jeune âge et sensibiliser les parents à l’importance de la lecture auprès des tout-petits.
À l’instar du dispositif national « Premières pages », l’opération, nommée « 38 bambins », consiste à offrir à chaque famille, pour toute nouvelle naissance, une création originale conçue pour les enfants de 0 à 3 ans. “En Isère, 47 000 personnes sont touchées par l’illettrisme. L’objectif est de faciliter l’apprentissage de la lecture”, explique Christel Belin, responsable de la Médiathèque départementale de l’Isère.
Pour cette première édition, lancée en décembre dernier, une commande a été passée à Malika Doray, auteure de littérature jeunesse, qui a créé un très bel ouvrage intitulé « Dans la montagne » qui raconte l’histoire d’un bébé marmotte à qui on offre un livre.
Il est écrit avec des mots simples et superbement illustré. Tout au long de l’année, de nombreuses manifestations (expositions, ateliers, formations…) seront organisées autour de ce livre dans les bibliothèques de l’Isère en direction des enfants, des parents et des professionnels de la lecture.
L’album, tiré à 5 000 exemplaires, sera diffusé aux familles par l’intermédiaire des services de la protection maternelle et infantile (PMI). Tous les deux ans, une nouvelle création sera réalisée.